Compétitivité

L’alimentation des animaux représente entre 60% et 80% du coût de production du produit animal, œuf, lait, viande.

Il est donc primordial pour l’ensemble de la filière de l’élevage et pour le consommateur, que le prix de l’alimentation soit optimisé. Or, le fabricant s’approvisionne sur le marché national voire international et l’actualité récente montre combien les prix des matières premières peuvent évoluer rapidement.

La constitution du prix d’un aliment
Le prix d’un aliment pour animaux est constitué principalement (à 75% environ selon les espèces), du prix des matières premières. S’y ajoutent les coûts de fabrication et des coûts de transport (pour approvisionner l’usine en matières premières puis pour livrer les élevages). Les évolutions des cours des matières premières vont donc fortement influencer le prix des aliments, les coûts de fabrication et de transport étant quant à eux plus liés à l’évolution du coût de l’énergie et des salaires.


Le suivi du prix des aliments
Selon la part de telle ou de telle matière première, l’évolution réelle du prix des aliments, va varier d’une espèce à une autre. Les filières ont donc mis au point des indicateurs spécifiques pour suivre l’évolution du prix de l’aliment, indicateurs qui sont publiés par les instituts techniques et la presse professionnelle : indice ITAVI pour la volaille, indice IFIP pour le porc, indice IPAMPA notamment pour les ruminants et indice IPAA pour l’ensemble des matières premières.

L’aide des logiciels d’optimisation des rations
Pour optimiser sa recette, le fabricant d’aliments dispose d’un choix de matières premières qu’il peut combiner grâce à de puissants outils informatiques.
Le formulateur utilise ces logiciels pour valoriser au mieux les caractéristiques des matières premières disponibles en fonction de leur prix. Il détermine ainsi leur « prix d’intérêt » c’est-à-dire à quel prix telle ou telle matière première devient intéressante pour tel ou tel animal. Et à quel moment une autre pourra se substituer à la première, pour autant que l’énergie, les protéines, les fibres et tous les autres nutriments seront bien apportés au niveau nécessaire. Plus le fabricant dispose de matières premières différentes, plus il sera capable d’assurer cette optimisation des formules et donc de tempérer les plus fortes fluctuations de prix.

Le recours aux outils d’arbitrage sur les marchés
Pour sécuriser les volumes de matières premières qui leur sont nécessaires, les fabricants d’aliments disposent de capacité de stockage et achètent une partie de leurs besoins au moment de la récolte, notamment en céréales ou graines produites localement. Mais il leur est impossible de stocker pour toute une année et il leur faut de toute façon acheter également des produits à des industriels (les sons, les tourteaux, les huiles, les mélasses…) et sur le marché international (soja par exemple).
Pour sécuriser leurs achats, ils utilisent les outils des marchés à terme qui permettent d’éviter de trop fortes fluctuations de prix.

 
 

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