La part des dépenses alimentaires poursuit sa chute dans les budgets des ménages. Cela ne veut pas pour autant dire que les consommateurs se désintéressent de ces achats. Bien au contraire. Leurs demandes prioritaires restent : le prix, la qualité, la sécurité (dont la confiance et l’information disponible), la praticité, l’intérêt nutritionnel, suivis du respect de l’environnement et du bien-être animal. Même en étant très en amont de la filière, l’alimentation animale intervient sur chacun de ces points, de façon positive.
Prix
L’aliment représente entre 70% et 80% du prix du produit animal en sortie d’élevage (lait, viande, œufs), les matières premières composant jusqu’à 85% du prix de l’aliment.
Le travail de l’acheteur qui cherche la meilleure matière première au juste prix, celui du chercheur qui détermine les apports optimum comme l’action du formulateur qui optimise toutes ces données, sont donc essentiels pour contribuer à une production au prix le plus juste.
Qualité, sécurité
Maillon de la chaine alimentaire, l’alimentation animale française respecte les normes et les réglementations mises en place au niveau européen et déploie ses propres plans de surveillance.
Intérêt nutritionnel, praticité
L’alimentation des animaux influence la qualité nutritionnelle des produits animaux. L’incorporation de matières premières riches en oméga trois, comme le lin ou la luzerne, dans l’alimentation de la vache laitière permet ainsi d’améliorer le profil en matière grasse du lait.
Pour produire des filets de volailles d’une taille adaptée à la découpe ou destinés à la production des produits élaborés dont les Français sont friands, les fabricants d’aliments suivent les recommandations des chercheurs pour élaborer leurs recettes.
Respect de l’environnement et du bien-être animal
En réduisant les gaspillages en élevage grâce à des apports les plus ciblés possibles, l’alimentation animale contribue au respect de l’environnement. La recherche lui donne également les moyens, en employant des additifs tels que des enzymes ou des extraits végétaux, de valoriser au mieux chaque matière première incorporée. Car quand l’animal peut utiliser correctement ce qui lui est apporté (digestibilité de chaque nutriment), il pollue moins. Et l’apport d’une alimentation adaptée à chaque âge représente une contribution essentielle au bien-être animal.
Segmentation dans l’offre alimentaire
Produits bruts (un poulet entier, du lait, une douzaine d’oeufs), découpés (une côte de bœuf, des côtelettes d’agneau), transformés (du pâté, des lardons, du steak haché, un yaourt, un fromage) ou élaborés (une quiche, une choucroute garnie, des cordons bleus, des plats à réchauffer au micro-ondes…) : la multiplicité des formes de mise à disposition au consommateur des produits animaux est rendue possible par la recherche continue tout au long de la filière afin d’obtenir les produits les plus adaptés à chaque besoin.
Segmentation en matière de mode de production
Bio, label, certifié : autant de modes de production qui rédigent des cahiers des charges spécifiques précisant leurs demandes en terme de sélection de matières premières (type, origine, mode de production comme le non OGM) ou de recette (pourcentages spécifiques) que les fabricants d’aliments intègrent dans les productions destinées à ces marchés. La traçabilité dès l’achat des matières premières permet de suivre un produit jusqu’à sa consommation.
Segmentation en fonction du lieu de consommation
Près de 600 000 t de produits carnés (250 000 t en restauration collective, 350 000 t en restauration commerciale) : voilà ce que pèsent les 6,7 milliards de repas que les Français prennent chaque année hors de leur foyer (à l’école ou au travail, à l’hôpital, au restaurant, dans l’avion…), sans compter les volumes de produits laitiers ou d’œufs mis en œuvre dans ces filières.
Les besoins de ces marchés sont totalement différents de ceux des achats d’une famille. En terme de prix, mais aussi de nombre d’une pièce (il n’y a que deux cuisses par poulet, si une cantine ne veut que des cuisses, que faire des ailes ?) et de taille de portion (50 g pour les moins de 5 ans, 100 g au collège).