Réduction des émissions de méthane : le secteur de la nutrition animale mobilisé
23/02/2024

La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) est un défi pour le secteur agricole et pour la durabilité des filières animales. A l’occasion de sa conférence de presse du 30 août 2023, le SNIA présentait le plan de décarbonation du secteur de la nutrition animale et les solutions concrètes permettant de réduire de 20% les émissions de GES de la part alimentaire des élevages (entre 2020 et 2030).

Comme le déclarait François Cholat, Président du SNIA, « Le secteur de l’alimentation animale ne peut accepter un plan ou une stratégie qui serait basé sur la décroissance de l’élevage en France ».

Des solutions diverses existent et la stratégie alimentaire des troupeaux est l’un des axes permettant de réduire les émissions de GES. Le secteur travaille ainsi sur l’ensemble du périmètre sur lequel il peut agir. Son activité industrielle, le poids carbone de ses produits mais aussi sur le bénéfice de la nutrition animale en performances d’élevage : efficacité nutritionnelle des aliments et baisse des rejets des animaux.

Parmi ces leviers d’action, le secteur travaille notamment sur la réduction des émissions de méthane entérique (CH4). Différentes solutions nutritionnelles sont d’ores et déjà à la disposition des filières animales pour réduire ces émissions. 
Elles peuvent consister en l’ajout d’additifs pour lesquels une réduction des émissions de méthane entérique peut être démontrée, lorsqu’ils sont ajoutés à la ration. Les éleveurs peuvent également avoir recours à une alimentation dont la composition nutritionnelle a été définie en intégrant cet objectif via par exemple l’assemblage de matières premières spécifiques dans la formule des aliments, l’introduction de composants naturellement riches en acide gras insaturés, l’incorporation et la transformation de matières premières par des procédés de nature à limiter l’effet méthanogène …

Loin de les opposer, l’atteinte des objectifs viendra au contraire de leur association et de la définition d’une stratégie alimentaire des troupeaux au cas par cas, et qui sera fonction des exigences des filières et des contextes de marché.

La solution alimentaire complémentaire à la ration de base de l’élevage (additifs, matières premières, formulation des aliments composés, …) doit être intégrée à la réflexion et les objectifs des filières.

Au regard de l’expertise et de leur savoir-faire, les fabricants d’aliments accompagneront les filières d’élevage afin :

>De définir la solution qui convient à chaque type d’élevages en fonction des objectifs ciblés,
>De formuler et fabriquer les aliments (en adaptant le sourcing matières premières et additifs) en garantissant l’homogénéité et le dosage précis en cas de recours à des solutions « additifs », contribuant ainsi à la performance par la nutrition de précision.
>De mettre en œuvre les solutions et accompagner les éleveurs au quotidien dans l’atteinte de leurs objectifs.

Le SNIA l’affirme toutefois : la réussite de l’objectif global impose de définir un stratégie globale au niveau de la filières, intégrant tous les maillons et tous les modèles d’élevage. Les efforts obtenus par les éleveurs doivent être reconnus et rémunérés afin d’être viables sur le long terme.

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